mercredi 11 février 2009

histoire d’eau : la naturelle

petit cours de stratégie d’entreprise complètement imaginaire: vous verrez, c’est d’une limpidité, clair comme de l’eau de roche.

1 - imaginons une grosse entreprise spécialisée dans le traitement de l’eau, cette entreprise a un contrat juteux avec la métropole du coin pour une usine d’épuration, exemple elle est payée au mètre-cube d’eau apurée, elle a donc tout intérêt à ce que les habitants remplissent les canalisations d’eaux usées (cela apporte de l’eau à leur moulin).

2 bien sûr, cette entreprise surveille de très près la collecte des eaux usées, histoire que pas une goutte ne parte autre part que chez elle, c’est très bien ce souhait que tout passe par la station d’épuration, au lieu de se perdre dans la nature, mais bon, si elle pouvait trouver d’autres sources ça serait bien, tiens ! Ici il y a une nappe qui ne sert à rien d’autre qu’à gêner ses copains qui construisent ici, elle va se détourner ça, il faut bien s’entraider entre amis.

3 oui, il y a un contrôle de la métropole en question, mais déjà, c’est elle qui trouve sa boite de contrôle des canalisation , pas difficile à trouver, c’est une boite qui dépend d’elle, donc pas très regardante, et de toute façon, si cette boite de contrôle lui pose des problèmes, elle ferme le robinet, elle tarit son financement , donc il est plus facile de noyer le poisson dans ce contexte. Puis s’il y a encore des problèmes avec les services de la métropole, elle pourra les arroser un peu, un peu de liquide, ça ne fait de mal à personne. Maintenant ça commence de plus en plus à être « nage en eaux troubles ».

4 Ensuite , ce drainage de la nappe, c’est tout bon pour elle, car cela réduit les puits, et comme ça les gens se retourneront vers le réseau de distribution , même pour arroser leur jardin. C’est encore mieux, les frais d’épuration sont prélevés sur l’eau consommée et non sur l’eau évacuée. Au fait, j’ai oublié de dire que le réseau de distribution, c’est encore cette entreprise spécialisée dans l’eau: (c’est son boulot, n’est-ce pas ?) Son objectif, c’est quand même que l’argent coule à flot dans chez elle.

De toute façon, elle va faire passer une loi pour taxer les puits, peut-être même les collecteurs d’eau de pluies, c’est pas bon pour l’écosystème, c’est de l’eau qui passe pas chez elle. Ca ne serait pas une grosse taxe (au début ) mais enfin ce sont les ruisseaux qui font les grosses rivières.

5 là elle a à peu près bouclé le sujet, il reste encore un inconvénient, ce sont ces emmerdeurs d’écologistes et autres amoureux de la nature (il en reste encore, on ne les a pas encore tous noyés dans le béton) qui vont se plaindre que la nappe baisse, que les ruisseaux disparaissent, que les arbres crèvent, qu’il n’y a plus de zones humides. Bon déjà, qu’elle les a assez poliment écouté lors du grenelle de l’environnement, faudra pas trop qu’ils la tannent sur le sujet.

Quoique : remarquez, il suffirait de réinjecter de l’eau dans la nappe phréatique quelques kilomètres en amont et de faire payer la collectivité au mètre cube réinjecté, finalement c’est très juteux ce business écologique. Elle pourrait prendre l’eau à la sortie de la station d’épuration, comme ça resterait chez nous, elle ne serait pas obliger de suivre les réglementations qu’elle n’a pas réussi à bloquer, aller hop on réinjecte, avant que quelqu’un s’en rende compte, il y aura déjà eu beaucoup d’eau à passer sous les ponts.

Au fait, une histoire d’arroseur arrosé : il y a un bateau dans une course récente, financé par une de ces grosses entreprises multinationale spécialiste de l’eau et de l’environnement, qui a failli couler après avoir heurté un débris dans l’océan. C’est surtout dommage pour le navigateur.

note: C’est une histoire complètement imaginaire, ça n’arrive pas, peut-être dans des pays exotiques, mais pas dans notre beau pays

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