Quartier protégé
le vieux lucéen est une espèce en
voie de disparition, il faut le protéger.
Rappelons l’histoire, le territoire
de Sainte-Luce a été envahi, squattérisé dans la deuxième partie
du 20ème siècle par des péri-urbains, voulant
bénéficier de la proximité de Nantes et de la campagne. Ces
nouveaux venus ont planté leur pavillon avec force barrières
blanches, nains de jardin et guirlande de Noël, sur les terres
maraîchères et agricoles avec la bénédiction des vendeurs de
terrains constructibles.
L’intégration s’est bien faite au
point de créer une espèce de « vieux lucéen », un peu
par leur ancienneté à Sainte-Luce, mais plus par leur mode de vie
(pavillon, voiture pour aller chercher le pain, marché du samedi
matin, barquette de carotte râpée du traiteur local...).
Ils sont implantés en grappe autour de
culs-de sac à l’ouest de la commune.
Leur nombre est suffisant pour être
implantés, voire maîtriser les rouages de la commune.
Ce sont eux qui ont décidé
l’implantation des HLM manquant (loi SRU) en masse à l’est de la
commune (ZAC de la Minais).
Mais parmi eux, il y a des traitres (ou
des morts) qui à l’occasion de ventes ou succession en profitent
pour vendre leur 2000 m² à un promoteur qui devrait s’empresser
d’y construire un habitat collectif de 2 ou 4 niveau, avec, casus
belli, quelques logements HLM imposés.
Là, vous entendez les cris d’orfraie
lors des discussions en prenant le petit jaune ou la tasse de rooibos
bio. « on va pas se laisser faire, on veut pas de la racaille,
de l’étranger ! » et on
retrouve alors les vieux relents
ancestraux de fourches et de faux (manque plus que les moulins à
vents) enfouis au fond des gênes et les édiles locaux compréhensifs
de décider « OK on va supprimer l’étage HLM » (voir
l’histoire de l’aubinière en 2010).
Donc maintenant ces mêmes édiles, de
décider « plus jamais ça , ça nous donne des aigreurs
d’estomac ou d’autres maux dus à l’émotion . Qu’à
cela ne tienne ! on va interdire ces constructions »
Voilà ce qui se cache derrière
l’expression « C’est pourquoi la modification du Plan
Local d’Urbanisme ira dans le sens d’une protection des quartiers
pavillonnaires »
Avec l’explication :
« Il est logique d’urbaniser le
centre-ville, les axes principaux et certains secteurs-clé, car nous
devons aussi répondre aux obligations légales, aux engagements
d’agglomération et aux besoins en matière de logements sociaux.
Mais en même temps, nous souhaitons conserver le caractère
pavillonnaire des quartiers, les Lucéens y sont très attachés ».
Attention ce n’est pas la protection
du genre quartier Christiana à Copenhague, mais plutôt ces
quartiers de villes des Etats-Unis entourés de barbelés et entrée
contrôlée (montrer « patte blanche » au sens « propre »
du terme) (exemple http://labyrinthe.revues.org/1264
)
C’est vrai que les lucéens y sont
attachés : les anciens pour leur cadre de vie de leur âge,
c'est-à-dire ancestral, les nouveaux, la racaille quoi, qui trouvera
dans ces quartiers protégés toutes les ressources pour faire les
ménages, les pelouses et même, leur faire les poches.
Noter aussi, que l’urbanisation dans
certains secteurs clés, cela veut dire, allons-y on continue à fond
à l’est, à la Minais: la ZAC vient encore de prendre 200
logements de plus (de 1296 à 1550 source
http://www.sainte-luce-loire.com/images/stories/conseil_intercommunal/plusainteluce_synthese.pdf
page 4)
La mixité sociale n’est-elle pas
écrite dans le PADD de l’agglomération.
C'est quoi l'expression: "plutôt rose que mort".
Complément : évolution de la
population de Sainte-Luce (source
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Luce-sur-Loire
)
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